La semaine dernière, j'étais au domaine de la Noé à La Bonneville sur Iton pour passer ma formation de BAFA.
Au début, on débarque tous, on ne connaît personne (ou alors vaguement une ou deux personnes), et puis, au fur et à mesure des jours, on parle avec tout le monde, on apprend à connaître les gens et on les apprécie énormément ! On rigole avec eux, on travaille avec eux, on discute avec eux. Et surtout, on vit 24h/24 avec eux pendant huit jours !
On se tape des barres sur des conneries du genre le mot "intéressant..." dit avec une voix pleine de sous-entendu, ou encore le "prouve-le !" sorti à tout bout de champ pour ne pas avouer quelque chose, ou encore toutes ses chansons qu'on apprend et qui nous trottent dans la tête ("et tic et tac, et tic et tac", "un éléphant qui se baladait dans la forêt tout doucement", "un régiment de fromage blanc"...).
Et puis, on travaille en équipe. C'est génial mais parfois c'est dur ; il faut imposer ses idées mais aussi écouter celles des autres. Il y a des conflits même si on fait tout pour arranger les choses. En même temps, c'est ce qui nous fait évoluer alors c'est toujours bon à prendre.
Une expérience humaine extraordinaire. Je veux me souvenir de tout, du moindre détail, je ne veux rien oublier.
Je veux me rappeler du début de la semaine, avec les douches froides (problème de chauffage), la nourriture de Domy, le chef cuisto pas aimable, vraiment pas extra et les chambres plus ou moins petites (la mienne était petite !). Je veux me rappeler des rires et des blagues, des délires, des câlins, des sourires. Et même des cheveux dans la douche. Après tout, tout ça c'est la collectivité, quoi. Et c'est toujours une super expérience à vivre.
On s'attache tellement aux gens qu'on se sent à sa place là-bas. On ne veut pas les quitter, on ne pense pas à la fin qui approche parce que ça fait un coup au coeur et parce que ça fera vraiment trop bizarre de se retrouver tout seul chez soi après avoir vécu une semaine aussi intense.
Le moment de partir arrive, on se dit que ça serait trop bête de pleurer, on se promet de se revoir et on espère tenir ses promesses. Mais on pleure quand même et on ne peut pas s'arrêter ! Savoir qu'on ne vivra plus ce genre d'aventure ensemble, ça fait mal. On se serre dans nos bras, on fait une dernière chanson en ronde et on quitte le domaine. On rentre chez soi. On laisse tout derrière.
Mais on ne se perd pas de vue ! Ca c'est sûr !
Dédicasse d'article à Paulin, Tristan et Thomas, les meilleurs. Et aussi à tous les autres qui me manquent autant !